Aujourd’hui, en France, seuls les couples hétérosexuels peuvent avoir recours à la procréation médicalement assistée et au don de sperme, encadrés par la loi. Nombre de couples homosexuels choisissent donc l’alternative artisanale.

 

homme tenant dans sa main un flacon rempli de sperme

 

Lorsqu’un couple homosexuel souhaite fonder une famille, il est possible de faire appel à un donneur, hors cadre légal. Le sperme ne subit pas le même traitement médical que pour une PMA, il est donné directement par l’homme. Cette technique est gratuite, mais n’offre pas un succès équivalent. De manière générale, le taux de réussite est seulement de 15 %, contre 30 % pour un rapport sexuel. L’insémination se déroule donc artisanalement, le sperme du donneur est d’abord récolté dans un contenant stérilisé. Juste après, il est injecté à l’aide d’une seringue à usage unique, dans l’utérus de la future mère. La receveuse doit évidemment être en période d’ovulation pour chaque tentative.

Comme cette pratique n’est pas bornée par la loi, il faut que les donneurs et les demandeuses établissent un contrat moral, avant toute action. Clarifier leur relation évite une éventuelle bataille juridique, liée à la revendication de la paternité ou à la demande de pension. Ils doivent donc se sentir en rapport de confiance, avant de commencer l’insémination artisanale. Le don de sperme est sans bénéfice – gratuit – et se fait sans rapport sexuel. Ces directives doivent être clairement stipulées dans l’annonce, pour éviter tout malentendu. Le couple peut passer par divers forums, afin de trouver un donneur potentiel, ou via des sites comme co-parents, dédiés à cette thématique.