En France, environ un couple sur sept connaît des difficultés à concevoir un enfant. Beaucoup se tournent alors vers un centre de Procréation Médicalement Assistée (PMA ou également appelé AMP) agréé par le ministère de la Santé pour bénéficier d’un traitement de fertilité de qualité.

PMA ou AMP, qu’est-ce que c’est ?

La PMA, ou Procréation Médicalement Assistée, est l’ensemble des techniques visant à aider un couple infertile ou stérile à concevoir un enfant. On l’appelle aussi AMP (Assistance Médicale à la Procréation). Parmi ces techniques l’on retrouve la fécondation in vitro, l’insémination artificielle intraconjugale ou avec donneur, ou encore la fécondation in vitro avec micro-injection.

 

Couple qui consulte un centre de PMA

 

Qu’est-ce qu’un centre de PMA ?

Situés dans des établissements de santé, généralement dans des hôpitaux ou des cliniques publics ou privés, les centres de PMA reçoivent et aident les couples qui ont besoin d’un traitement de fertilité pour avoir un bébé. Les médecins de ces centres sont spécialisés dans les techniques de procréation médicalement assistée, par exemple, la fécondation in vitro ou l’insémination artificielle. On compte à peu près une centaine de centres de PMA en France.

Qui peut bénéficier d’un traitement de PMA ?

Seuls les couples hétérosexuels peuvent avoir recours aux techniques de procréation médicalement assistée dans un centre d’AMP en France. Pour en faire la demande, les couples doivent :
• Etre mariés, pacsés ou en concubinage ;
• Etre en âge de procréer (avoir moins de 43 ans pour les femmes) ;
• Avoir été diagnostiqués infertiles ou stériles après avoir passé un bilan d’infertilité ;
• L’homme ou la femme est porteur d’une maladie génétique grave.
Les couples homosexuels et les personnes célibataires ne peuvent accéder aux services des centres de PMA. Pour bénéficier d’une fécondation in vitro ou d’un don de sperme/d’ovocytes, les couples lesbiens et les femmes célibataires choisissent parfois de se rendre dans des cliniques spécialisées pour faire une insémination artificielle ou une FIV en Espagne ou en Belgique.

Comment bénéficier d’une AMP ?

Les couples qui ont des difficultés à concevoir se tournent généralement en premier lieu vers leur médecin traitant ou leur gynécologue. Après avoir effectué un bilan de fertilité, le couple peut être orienté vers un centre de PMA agréé par le ministère de la Santé pour commencer un traitement, notamment une insémination artificielle ou une fécondation in vitro. Dans le centre d’AMP, une équipe médicale spécialisée leur apporte toutes les informations nécessaires liées à leurs troubles de fertilité.

Après plusieurs entretiens particuliers, les futurs parents se verront proposer un traitement adapté. Ils bénéficient d’un délai de réflexion d’un mois, parfois de deux mois selon la situation. Une fois leur décision prise, ils devront confirmer leur demande de PMA par écrit auprès de leur médecin.

Quels spécialistes travaillent dans les centres de PMA ?

Toute une équipe de professionnels médicaux spécialisés dans l’infertilité travaille dans un centre de PMA. Biologistes, gynécologues-obstétriciens, sage-femmes, diététiciens, urologues, anesthésistes et psychologues accueillent les couples infertiles.
Cette équipe est formée pour écouter et conseiller les futurs parents afin de les accompagner dans leur désir d’enfant et leur proposer un traitement adapté à leur situation et leurs besoins.

Quelles sont les techniques d’Assistance Médicale à la Procréation ?

Selon le ou les problèmes d’infertilité diagnostiqués, l’équipe médicale du centre de PMA peut proposer différentes techniques pour permettre au couple d’avoir un enfant.

• L’insémination artificielle intraconjugale (IAC) ou avec donneur (IAD)L’insémination artificielle intraconjugale (IAC) consiste à récolter en premier lieu les spermatozoïdes du conjoint puis, en deuxième lieu, à les inséminer à l’aide d’un cathéter dans l’utérus de la femme. Si le conjoint est infertile ou porteur d’une maladie grave, le couple peut bénéficier d’un don de sperme. On parle alors d’insémination artificielle avec donneur (IAD). Généralement, la future mère suit un traitement hormonal par stimulation ovarienne.

• La fécondation in vitro (FIV)Une fécondation in vitro (FIV) consiste à faire féconder un ovocyte avec des spermatozoïdes dans un laboratoire et non dans le corps de la femme. Selon leur problème de fertilité, les couples peuvent recevoir un don d’ovocyte et/ou de sperme. Le résultat appelé embryon est ensuite transféré dans l’utérus de la femme.

• La fécondation in vitro avec micro-injection intra cytoplasmique (FIV-ICSI) Comme pour la FIV classique, la FIV avec micro-injection intra cytoplasmique est réalisée en laboratoire. La FIV – ICSI implique l’extraction des ovules de la femme puis l’insémination par micro-injection d’un seul spermatozoïde par ovule. Les ovules fécondés et devenus embryons sont ensuite transférés dans l’utérus de la future mère.

• L’accueil d’embryon. Les couples présentant une double infertilité ou porteurs d’une maladie génétique transmissible et qui ne peuvent bénéficier d’une IAD/IAC ou d’une FIV peuvent recevoir un don d’embryon. Dans ce cas-ci, l’embryon est directement transféré dans l’utérus de la femme.

Les traitements de l’infertilité sont-ils pris en charge par l’Assurance Maladie ?

Oui, un traitement de PMA peut être pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale mais sous certaines conditions :
– La mère doit être âgée de moins de 43 ans ;
– Le couple a reçu 6 inséminations artificielles au maximum ;
– Le couple a eu recours à 4 FIV maximum.

Les centres de PMA acceptent-ils les dons de sperme privés ?

En France, le don de gamète est gratuit et anonyme et doit obligatoirement s’effectuer dans un centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme (Cecos). Le don de sperme privé d’un donneur connu ainsi que l’insémination artisanale sont interdits. En Belgique ou en Angleterre, les dons non-anonymes sont autorisés par la loi.

Quel est le délai d’attente pour bénéficier de la PMA ?

Malgré une demande grandissante, la France manque de donneurs de sperme et d’ovocytes. Résultat, les listes d’attente pour bénéficier d’un don peuvent être longues. Les couples doivent parfois patienter plus de deux ans.