Les mois et les années passent, mais toujours pas de bébés en vue ? Certains couples ayant des difficultés à concevoir un enfant peuvent être amenés à passer un bilan de stérilité. Les causes d’infertilité peuvent être nombreuses, c’est pourquoi les deux partenaires doivent subir une série d’examens afin d’identifier les éventuelles solutions possibles. Parmi ces tests, le spermogramme constituera l’examen de base demandé au partenaire masculin. Un examen totalement indolore qui revêt néanmoins quelques particularités…

C’est quoi un spermogramme ?

Un spermogramme et un examen médical consistant à analyser le sperme. Il permet de faire un « état des lieux » sur la fertilité masculine en analysant le sperme au niveau quantitatif et qualitatif, mesurant entre autres le nombre de spermatozoïdes, leur mobilité ou encore leur morphologie. Il constitue une étape indispensable avant d’envisager une insémination artificielle, et est réalisé uniquement sur prescription médicale.

spermogramme

Les conditions de prélèvements.

Beaucoup d’hommes peuvent parfois se sentir gênés par les conditions de prélèvements, réalisés dans un endroit au potentiel érotique assez faible… Des salles isolées sont dédiées à ce type d’examen, avec la garantie de ne pas être dérangé durant le prélèvement. Les compagnes peuvent également accompagner leur conjoint pour les aider à se sentir plus à l’aise…

Spermogramme : mode d’emploi.

Le processus de recueillement est assez simple puisqu’il reste tout à fait naturel. Néanmoins, certaines mesures sont à prendre en compte pour réaliser l’examen dans les meilleures conditions.

  • Observer une période d’abstinence sexuelle de 3 à 5 jours avant la date d’examen, et éviter les bains chauds.
  • Uriner avant le prélèvement afin d’éliminer les éventuelles bactéries qui s’accumulent dans l’urètre.
  • Se laver les mains et nettoyer le gland avec un antiseptique adapté de type Dakin.
  • Prélèvement par masturbation dans un flacon stérile adapté (à bord large et à température ambiante)
  • Réception immédiate du flacon par le laborantin qui va l’étiqueter et le placer dans une étuve à 37°C, afin de garder les spermatozoïdes à la même température que dans un corps humain.
  • Examen de l’échantillon de sperme dans les deux heures suivant l’éjaculation, à l’aide d’un microscope, afin d’observer rapidement la densité et la motilité des spermatozoïdes.
  • Un deuxième échantillon de sperme sera mis en culture afin de rechercher la présence de bactéries, qui signeraient alors une infection.

Une fois les résultats obtenus, un second test sera réalisé sur la femme. Appelé test de Hühner, ou test post-coïtal, il permet d’analyser le comportement des spermatozoïdes lorsqu’ils sont dans le vagin dans les 10 à 12 heures suivant le rapport sexuel.

Résultats.

En cas d’anomalies ou de doute, l’examen devra être réitéré au minimum deux fois, à deux mois d’intervalle. Une infection (fièvre ou maladie) peut fausser les résultats nécessitant alors un échantillon de confirmation.

Parmi les différentes pathologies possibles, les diagnostics peuvent être les suivants :

  • Asthénozoospérmie : les spermatozoïdes n’ont pas une mobilité suffisante pour pouvoir atteindre l’ovule.
  • Oligospérmie : concentration insuffisante de spermatozoïdes
  • Azoospermie : Absence de spermatozoïdes
  • Hypospermie : quantité d’éjaculat trop faible (inférieure à 2ml)

Quand un spermogramme peut-il être considéré comme « normal » ?

Un spermogramme dont les résultats sont dans la norme va présenter les paramètres suivants.

 

Volume de sperme Supérieur ou égal à 2ml
pH Compris entre 7,2 et 8
Concentration de spermatozoïdes Compris entre 20 millions et 250 millions par ml
Nombre total de spermatozoïdes Supérieur ou égal à 40 millions
Vitalité 75% des spermatozoïdes sont vivants après éjaculation
Mobilité après une heure Supérieure à 50%
Mobilité après trois heures Supérieure à 30%
Morphologie Au moins 50% des spermatozoïdes ont une morphologie normale.