Lorsque l’on essaie de faire un enfant, il est souvent question pour la future mère d’un mode de vie sain et d’une surveillance rapprochée de ses cycles menstruels pour améliorer sa fertilité. La fertilité masculine est moins souvent évoquée mais elle est tout aussi importante dans le désir d’enfant. Aspermie, azoospermie, oligospermie, asthénospermie… Beaucoup de défauts du sperme de l’homme entraine des problèmes d’infertilité.

Il est donc nécessaire de s’y intéresser de plus près pour mieux comprendre les potentiels problèmes et donc mieux les gérer. Aussi, il semblerait que plusieurs facteurs influent sur la qualité du sperme, et notamment le fait d’ingérer des pesticides contenus dans certains fruits et légumes consommés régulièrement. Une étude publiée en mars 2015 et réalisée auprès de 155 hommes âgés de 18 à 55 ans ayant des problèmes d’infertilité nous apprend que les pesticides ont un réel impact sur le nombre de spermatozoïdes présents dans le sperme.

 

Image spermatozoïde dort

 

Des pesticides présents dans notre alimentation quotidienne

Si vous consommez régulièrement des pommes, des fraises, des poires ou encore des épinards par exemple, vous pouvez potentiellement être sujet à des problèmes d’infertilité. Il est nécessaire de connaître les conséquences de cette consommation de fruits et légumes dont la teneur en pesticides est élevée. L’étude publiée par le magazine Human Reproduction montre clairement l’impact de la consommation de ces aliments sur la qualité du sperme de ceux qui les consomment. Selon cette étude menée pendant plusieurs années sur plus d’une centaine d’hommes, les plus gros consommateurs de pesticides, au travers de leur alimentation, ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49% par rapport aux autres hommes qui en consommeraient moins.

Un chiffre alarmant d’autant que l’on sait que la qualité du sperme ne cesse de décroître depuis plusieurs années, et qu’avec cette baisse de la qualité du sperme, l’infertilité augmente. Une étude française menée par l’Institut de veille sanitaire révélait en 2014 une baisse significative de la qualité du sperme des français, par régions. Du fait de son analyse par lieux de vie, cette étude révélait que dans les régions plus agricoles de France, où sont comprises les cultures les plus gourmandes en pesticides, les hommes souffraient plus de la baisse de qualité de leur sperme que dans des régions moins agricoles. Une exposition aux pesticides plus importante, pour une qualité de sperme diminuée.

Un impact direct sur la fertilité

Si l’on estime que la consommation des pesticides influent sur la qualité du sperme et donc sur la fertilité, c’est bien parce que cette consommation diminue le nombre de spermatozoïdes dans le sperme. Ainsi, si le nombre de spermatozoïdes contenus dans le sperme est diminué, c’est la fertilité de l’homme qui en souffre. En effet, c’est le spermatozoïde qui féconde l’ovule, et plus il y a de spermatozoïdes dans le sperme de l’homme, plus il y a de chances de concevoir. Au contraire, moins il y a de spermatozoïdes qui tentent de féconder l’ovule, plus les chances de grossesse sont diminuées.

Quelle alimentation ?

Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de consommer des fruits et légumes, il faut simplement faire plus attention. Aussi, cette étude a été menée sur le sol américain et n’incrimine pas directement les fruits et les légumes vendus sur le sol français, soumis à d’autres normes d’hygiène, notamment concernant les pesticides. Malgré cela, il faut garder à l’esprit que certains fruits et légumes sont plus concentrés en pesticides.

Le ministère de l’agriculture américain a classé en 3 catégories les fruits et les légumes selon leur teneur en résidus de pesticides. Les pois, haricots, pamplemousses et oignons ont une teneur basse en résidus de pesticides par exemple. Attention à ceux qui ont été classés dans les fruits et les légumes à teneur haute comme les fraises, les épinards, les poivrons ou encore les pommes et les poires. Pour ne pas trop s’exposer à ces risques, les spécialistes recommandent de manger bio, pour éviter les pesticides et donc la dégradation de la qualité du sperme.