Faire un enfant seul est une démarche généralement associée aux femmes célibataires qui, à défaut de partenaire (que ce soit par choix ou non), cherchent à devenir mères avant qu’il ne soit trop tard. Pourtant, bien que plus rare, certains hommes célibataires aussi désirent devenir papa, malgré l’absence d’une compagne.
Devenir père célibataire est souvent le fruit d’une longue et mûre réflexion. Dans la plupart des cas, l’accès à la paternité est un parcours semé d’obstacles, et le résultat de plusieurs années de recherche et d’attente. Plusieurs options s’offrent aux hommes cherchant à avoir un enfant seul : l’adoption, la coparentalité et la gestation pour autrui (GPA).

 

Père avec un bébé dans ses bras

 

Qu’est-ce que la PMA ?

La PMA (Procréation Médicalement Assistée) appelée aussi AMP (Assistance Médicale à la Procréation) désigne l’ensemble des techniques médicales visant à aider la procréation. Ces méthodes vont de l’insémination artificielle, avec sperme du conjoint ou d’un donneur, à la FIV (fécondation in vitro) avec don de sperme/d’ovule ou non.

Avoir un enfant par adoption

En France, la loi autorise les hommes et les femmes célibataires âgés de plus de 28 ans à adopter. Pourtant, les hommes sont d’une part très rares à être candidats et, d’autre part, encore plus rares à recevoir une réponse favorable.

C’est un fait, il est bien plus difficile d’adopter en tant que célibataire qu’en tant que couple marié ou pacsé. C’est encore plus compliqué en tant qu’homme car les préjugés sont toujours présents. Même si l’on sait parfaitement aujourd’hui que les hommes sont autant capables que les femmes d’élever un enfant seul, les travailleurs sociaux leur préfèrent presque toujours les couples mariés, dont les demandes d’adoption sont très nombreuses. Il est donc quasiment impossible pour les hommes célibataires d’adopter un jeune enfant dans l’Hexagone.

L’adoption internationale est souvent leur meilleure chance pour pouvoir accéder à la parentalité. Malheureusement, cette voie est elle aussi semée d’embuches car la plupart des pays préfèrent les candidatures des couples mariés. En outre, de nombreux pays refusent les demandes d’adoption venant d’hommes célibataires. Toutefois, certaines personnes parviennent tout de même à franchir tous les obstacles et à adopter un enfant en tant qu’homme célibataire.

Devenir parent grâce à la coparentalité

Une autre solution est de devenir père grâce à la coparentalité. Le principe est de s’associer avec une autre personne célibataire ou un couple (hétéro ou homo) pour faire et élever un enfant ensemble, sans vivre sous le même toit ni entretenir de relation amoureuse. L’enfant peut donc avoir deux, trois, quatre (ou plus) parents et vivre dans deux maisons différentes.

Si l’option de la coparentalité est surtout populaire chez les couples LGBTQ et les femmes célibataires, de plus en plus d’hommes célibataires s’y intéressent également. Avec Co-Parents.fr, il est possible de contacter et de rencontrer des hommes et des femmes désireux de devenir papa ou maman grâce à la coparentalité.
Les deux (ou plus) co-parents décident de partager l’autorité parentale et de s’occuper de l’éducation de l’enfant conjointement, l’intérêt et le bien-être de l’enfant étant leur priorité. Rechercher un co-parent peut prendre du temps, parfois plusieurs années, car il est primordial de trouver LA bonne personne qui nous corresponde, qui partage les mêmes objectifs et valeurs, ainsi que le même désir d’enfant.
Ainsi, l’avantage de ce type de parentalité est d’éviter d’avoir un enfant seul, sans père ou mère. Grâce à la coparentalité, l’enfant a à la fois un papa et une maman, voire, plus rarement, un papa et deux mamans.

Devenir père célibataire par gestation pour autrui (GPA)

La gestation pour autrui, ou GPA, est une technique de procréation médicalement assistée généralement pratiquée en cas d’infertilité, notamment lorsque la femme est stérile et ne peut pas porter d’enfant ou tomber enceinte (par exemple en cas d’absence ou de malformation de l’utérus). Les couples homosexuels et les hommes célibataires peuvent également avoir recours à une mère porteuse qui porte l’enfant pour eux.

Le rôle de la mère porteuse est de porter l’enfant dans son ventre pendant neuf mois pour les parents d’intention. Le futur papa fournit le matériel génétique (spermatozoïdes) et peut avoir recours au don d’ovocytes. Après avoir effectué la fécondation in vitro dans un laboratoire, l’équipe médicale transfère l’embryon dans l’utérus de la mère porteuse. Dans ce cas-ci, puisque l’ovocyte provient d’une autre femme, la mère porteuse donne naissance à un enfant qui n’est génétiquement pas le sien. La gestation pour autrui permet au parent d’intention de devenir le père biologique de l’enfant.

En France, la GPA est interdite car considérée comme une forme d’instrumentalisation et de commercialisation du corps de la femme. Cette interdiction pousse de nombreux couples et hommes célibataires à se rendre à l’étranger pour avoir un enfant par GPA (souvent au Royaume-Uni, en Belgique, aux Etats-Unis ou au Canada). Par ailleurs, il est encore compliqué aujourd’hui en France de faire reconnaitre ses enfants nés à l’étranger de père français et de mère porteuse.