En France, près de 500 000 couples rencontrent des difficultés à procréer et consultent un spécialiste pour les aider à avoir un bébé. Parmi eux, 10% vont suivre un traitement par fécondation in vitro, ou FIV, technique de procréation médicalement assistée apparue en France il y a plus de 34 ans.

Des statistiques conséquentes qui entrainent de futurs parents dans un processus complexe et éprouvant pour pouvoir enfin donner la vie.

Qu’est-ce que la FIV ?

La FIV, ou Fécondation In Vitro, est une technique médicale permettant de recréer le processus de fécondation à l’extérieur du corps de la mère. Pour ce faire, des ovocytes et des spermatozoïdes sont prélevés et réinjectés dans un milieu de culture dit « in vitro », recréant l’environnement naturel «in utero» des trompes.

 

heureux jeune couple discutant fiv

 

Qui sont les couples qui ont accès à la fécondation in vitro ?

La FIV est destinée aux couples rencontrant des difficultés à avoir un enfant après plusieurs mois de tentatives infructueuses. Un bilan gynécologique est nécessaire afin d’effectuer toute une batterie de tests : spermogramme, bilan sanguin, échographie, hystérographie et enfin test de Huhner (afin d’analyser la glaire cervicale). Suivant les résultats de ces différents examens, le médecin spécialiste évaluera s’il est nécessaire ou non de vous orienter vers un centre de procréation médicalement assistée (PMA) agrée, afin d’effectuer une FIV. Le couple se verra alors remettre un panel d’informations afin de pouvoir prendre une décision réfléchie, qu’ils devront notifier par écrit après un délai de réflexion.

Par ailleurs, si l’un des membres du couple est stérile, le couple pourra se voir proposer un don d’ovocyte ou de spermatozoïdes pour pallier cet obstacle.

Enfin, la loi française impose que seuls les couples hétérosexuels, mariés ou en concubinage depuis plus de deux ans, puissent accéder à cette technique de procréation.

Est-ce pris en charge par la sécurité sociale ?

La caisse d’assurance maladie rembourse à 100% les frais liés à la FIV jusqu’à quatre tentatives par enfant, à condition que la conjointe ait moins de 43 ans. Passé ce délai ou le nombre de tentatives, un cycle de FIV revient en moyenne à 4000€.

FIV : mode d’emploi.

La fécondation in vitro se déroule en quatre étapes bien distinctes.

Étape 1 : la stimulation hormonale.

Afin de pouvoir obtenir plusieurs ovocytes par cycle, le médecin vous prescrira des injections d’hormones à réaliser quotidiennement durant plusieurs semaines. Cela permettra une stimulation ovarienne avant le déclenchement de l’ovulation.

Étape 2 : Ponction des follicules et des spermatozoïdes.

Durant ce processus qui se fera sous anesthésie locale chez la femme, le médecin prélèvera des ovocytes, guidé par un endoscope. De son côté, l’homme effectuera un prélèvement de sperme afin qu’ils soient traités et sélectionnés avant la fécondation.

Étape 3 : La fécondation.

La fécondation in vitro commence avec la rencontre des spermatozoïdes et des ovocytes, afin de provoquer la culture embryonnaire.

Étape 4 : Transfert de l’embryon.

Le ou les embryons résultant de la fécondation vont être réimplantés dans l’utérus de la femme. Pour optimiser les chances de grossesse, les médecins peuvent implanter 1 à 2 (plus rarement 3) embryons afin qu’au moins l’un d’entre eux ne devienne viable. Si plusieurs embryons résultant de la FIV sont de bonne qualité, les médecins pourront les congeler afin de pouvoir les réimplanter en cas de tentatives ultérieures.

Quelles sont les chances que la FIV fonctionne ?

Les statistiques sont formelles : environ 25% des FIV aboutissent à une grossesse, soit 1 cas sur 4. Par la suite, 75% de ses grossesses se termineront par un accouchement et une naissance. Des statistiques quelque peu sévères, mais qui laissent tout de même une part de chance non négligeable de pouvoir devenir enfin parents.