Aujourd’hui, de nombreux couples ou personnes seules sont à la recherche d’un donneur sérieux afin de concevoir un enfant. Cependant, il est parfois difficile de faire la part des choses entre ce qui est légal et ce qui ne l’est pas. D’autant plus que cela dépend de votre situation familiale, des raisons pour lesquelles vous souhaitez faire un bébé et avec qui. Les dons de sperme ou d’ovocyte, bien que ce dernier soit beaucoup plus rare, sont aujourd’hui obligatoirement anonymes et gratuits. Cela facilite l’accès à ces dons mais complique votre choix. Avant toute chose, il est nécessaire de se poser les bonnes questions afin d’agir en toute légalité et en connaissance de cause sur vos droits mais aussi sur vos devoirs.

 

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Procréation médicalement assistée, pour qui ?

Jusqu’à maintenant, la procréation médicale assistée avec donneur est accessible aux couples mariés rencontrant des difficultés à concevoir un enfant. De ce fait, il est fort peu probable de croiser, dans un centre agréé, une femme seule cherchant géniteur ou un géniteur candidat pour couple homosexuel. Pourtant, l’ouverture possible du droit à la procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels ouvre de nombreuses possibilités mais divise également le corps médical. Effectivement, cela pose un souci concernant la levée de l’anonymat du géniteur. Par exemple, est-ce qu’un enfant élevé par deux femmes ne devrait pas connaître le nom de son géniteur, référence masculine de son origine et de son histoire ? Les débats vont bon train.

Cependant, impossible d’autoriser la levée de l’anonymat pour certains cas et de la maintenir pour d’autres. La loi, même dans ces cas si particuliers, se doit d’être impartiale. Il n’est pas pensable, pour la plupart des centres de don du sperme de lever également l’anonymat pour les donneurs aux couples hétérosexuels. D’autant plus qu’au moment du don, il est rare de déjà savoir à quel couple va être délivrée la précieuse semence. Des soucis logistiques s’imposent d’eux-mêmes. Il est important de savoir qu’un donneur sur quatre seulement est pour la levée de l’anonymat. Le système limitant le nombre d’enfants à dix par donneurs, il serait risqué d’en décourager certains et de manquer de donneurs à l’avenir.

Choisir son donneur, est-ce possible ?

Même si le CECOS encourage les couples infertiles à venir avec leur donneur afin de réduire les mois d’attente, cela n’est pas si simple. Afin de respecter l’anonymat, ce donneur ne sera pas celui du couple mais viendra faire don de son sperme afin de grossir les stocks. Ne pensez donc pas choisir vous-mêmes votre donneur de cette manière. Sachez cependant, pour les couples hétérosexuels, que les médecins spécialistes de l’aide à la procréation tentent de faire correspondre plusieurs caractéristiques morphologiques du donneur de sperme avec celles du futur père de l’enfant. Il est bien entendu impossible d’obtenir une copie conforme mais cela permettra à l’enfant de se reconnaitre dans le couple que formeront ses parents. On parle en général de couleur de peau, de cheveux et d’yeux. Pour les couples d’homosexuelles, cela devient bien plus compliqué et l’on constate que certaines femmes ont recours à des inséminations « sauvages » après avoir choisi leur donneur sur dossier, par internet.

Trouver son donneur sur internet

Les couples homosexuels ne sont pas les seuls dans la recherche de géniteur sur les forums et autres sites internet dédiés. Les célibataires également se rapprochent de plus en plus d’internet afin de mettre la main sur le géniteur idéal. Ils sont à la recherche d’un co-parent, dans le but de mettre en place une insémination « sauvage » ou « artisanale » (comprendre, sans passer par un centre agrée) mais aussi d’élever l’enfant ensemble. Parfois même, si l’on en croit les témoignages, à partir d’un projet de coparentalité et d’un désir fort d’enfant, des couples donnent naissance avant toute chose à une relation solide voir à une histoire d’amour.

Comment bien choisir son donneur : quelques conseils

– Echangez, parlez : il est important que vous soyez en phase avec la personnalité du donneur et sa manière d’appréhender les choses. Peut-être recherchez-vous également des traits de caractère spécifique ? Même si rien n’est jamais joué d’avance dans la conception d’un enfant et que la magie réside dans le fait que chacun a sa singularité, il serait dommage de partir sur un géniteur avec qui vous n’avez rien en commun et dont le caractère vous déplait.

– Evaluez ses critères physiques : vous avez des exigences particulières ? C’est le moment de les prendre en compte. Couleur de cheveux, couleur des yeux, taille… Il est peut-être également important pour vous que la couleur de peau de votre enfant soit semblable à la vôtre. L’ensemble de ces critères devront donc entrer en jeu dans votre choix.

– Vérifiez l’état de santé du géniteur de votre enfant : les maladies héréditaires devront bien entendu être écartées. N’hésitez pas à poser des questions sur sa santé générale, mais également mentale. Certaines pathologies sont héréditaires.

– Cernez bien les limites de votre accord : le géniteur aurait-il un rôle à jouer dans l’éducation de l’enfant ? Autoriserez-vous ce dernier à vous contacter ou à contacter votre enfant ? Mettrez-vous en place une garde partagée ? Autant de questions qu’il est important d’évoquer dès le début afin de vérifier que tout le monde est bien sur la même longueur d’onde.