L’insémination artificielle est la technique la plus ancienne est la plus courante dans le processus d’aide médicale à la procréation, dans des cas d’infertilité. Elle vient aussi bien en compensation d’un problème de glaires cervicales ou d’une obstruction des trompes pourtant fonctionnelles qui empêcheraient alors les spermatozoïdes d’accéder à l’ovule. Il s’agit également, dans certains cas, de répondre à la diminution de la qualité du sperme ou d’un problème physique ou psychologique bloquant au moment de la procréation.

Insémination artificielle définition:

L’insémination artificielle consiste à apporter le sperme directement dans l’utérus ou plus rarement, au niveau de son col (on parle alors d’insémination intra-cervicale), à l’aide d’un cathéter introduit par les voies naturelles, lors d’un examen gynécologique.

 

Embryologiste ajoutant du sperme dans une ovule laboratoire de la clinique de reproduction

 

Le sperme utilisé lors de l’insémination artificielle

Si la cause de non-fertilité n’est pas la qualité du sperme du futur père, ce dernier peut être le donneur lors de l’insémination. Une analyse sera donc effectuée en laboratoire, après prélèvement, pour s’assurer qu’aucune maladie dégénérative génétique ne sera transmise à l’embryon. Il est également possible, si les spermatozoïdes du géniteur souhaité sont en cause, de procéder à une insémination artificielle avec donneur. Autrement appelée IAD, c’est une solution envisagée en cas d’infécondité de l’homme ou de maladie héréditaire.

Formalités administratives

Il faut savoir que l’insémination artificielle est très encadrée et ne peut se pratiquer qu’en centre habilité. Ils sont toutefois très nombreux et vous trouverez des avis et informations sur les forums insémination artificielle. Ces derniers vous permettront d’ailleurs de profiter de récits d’expériences qui vous aideront à mieux préparer cette intervention et ses suites. La législation veut que seuls les couples mariés ou concubins vivant ensemble depuis plus de deux ans et en âge de procréer, c’est à dire ayant moins de 49 ans, aient droit à l’insémination artificielle.

Dans ces conditions, la caisse de sécurité sociale sera en mesure de couvrir à 100% les frais d’intervention et de suivi (dans la limite de six tentatives recommandées par l’ordre des médecins). Une demande devra alors être posée au préalable pour obtenir une exonération des frais. Dernière obligation, le couple devra remplir un formulaire de consentement à la procréation et de reconnaissance quant au fait qu’ils soient deux à l’initiative de l’insémination artificielle. Le couple devra se préparer à plusieurs entretiens avec le médecin, ensemble et séparés, afin qu’il jauge leur motivation et les informe du déroulement de l’insémination et de ses risques potentiels.

Le déroulement de l’insémination artificielle

De manière fréquente, un mois avant l’insémination, la future mère devra suivre un traitement qui aidera ses ovaires à fabriquer des ovocytes. Il arrive parfois que ce traitement ne soit pas nécessaire et que le médecin ne fasse que surveiller la période d’ovulation pour déterminer le moment adéquat d’insémination. Mais cela est de plus en plus rare, surtout concernant des interventions sur des femmes ayant dépassé l’âge de quarante ans. Dans le cadre du traitement préparatoire, la femme reçoit, pendant la première moitié du cycle, un traitement inducteur de l’ovulation, dont les effets seront suivis en effectuant une échographie et des dosages hormonaux. Des injections d’HCG seront ensuite mises en place en milieu de cycle afin de déclencher l’ovulation.

Une fois l’ovulation avérée, le moment de l’insémination sera venu, entre 24 heures et 36 heures après. Le traitement peut amener à une hyperstimulation des ovaires et causer quelques douleurs qu’il faudra immédiatement signaler au médecin car elles peuvent être dangereuses pour la santé mais aussi compromettre sérieusement le processus d’insémination artificielle. Le sperme aura été quelques temps avant prélevé en laboratoire avant d’être trié pour ne conserver que les spermatozoïdes les plus mobiles. Le plus rapidement possible, il sera alors transporté en seringue jusqu’au centre d’insémination. Concernant le sperme issu d’un donneur, dans le cas ou celui du père ne conviendrait pas, il est en général fourni par les CECOS, (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme). Le don est légalement anonyme mais le donneur doit tout de même répondre à certaines conditions obligatoires : être âgé de plus de 45 ans, avoir l’accord de sa compagne, et être père d’au moins deux enfants. L’insémination, quant à elle, est tout à fait indolore et se pratique à l’aide d’un cathéter, relié à l’aiguille qui viendra introduire le sperme lavé et sélection en laboratoire, directement dans la cavité utérine.

Insémination artificielle, taux de réussite

Les taux de réussite de l’insémination artificielle se situent entre 10% et 15% dès la première tentative. De plus, de nombreuses patientes accouchent de jumeaux, ce qui est courant dans le cadre d’interventions préparées au préalable par traitement. Cependant, attention, passés 42 ans, les taux de réussite à la première insémination descendent à 5%. En dessous de 42 ans, le chiffre de 50% de réussites est atteint avant la 6ème tentative d’insémination. En cas d’échec, les médecins recommandent de laisser passer un cycle ou deux, avant de recommencer, afin de ne pas trop perturber l’organisme de la patiente.

Que se passe-t-il après l’insémination?

Tout de suite après l’insémination, on demandera en générale à la patiente de rester allongée en position gynécologique pendant une bonne demi-heure. Elle pourra ensuite reprendre ses activités habituelles. Un test de grossesse sera effectué environs 18 jours après l’insémination afin de déterminer si elle est un succès et si la patiente est enceinte. Les futurs parents ont plus de chance, que lors des grosses naturelles, d’accueillir des jumeaux, suite à cette procédure, qui optimise la fécondité via des traitements inducteurs de l’ovulation.