La coparentalité c’est quoi?

Apparue au XIXème siècle, le concept de famille nucléaire regroupe le père, la mère et les enfants. Un modèle progressivement élargi aux grands-parents, oncles, tantes et descendants. S’il constituait jusqu’ici un schéma sociologique dominant, il est désormais bousculé pour pouvoir intégrer les familles monoparentales ou recomposées, ainsi que les familles homoparentales. Face à l’émergence de nouveaux acteurs, les terminologies ont évolué, pour proposer un vocable clair, distinguant le parent biologique, le parent légal (qui reconnaît l’enfant et dont ce dernier porte le nom), la mère pour autrui ou mère porteuse, ainsi que le beau-parent (ou l’époux du parent légal). Avec la coparentalité, un dernier terme a été introduit, celui du parent social, qui définit la personne ayant le rôle d’un parent, sans pour autant en avoir le statut légal ni biologique.
La « copa » d’aujourd’hui.
Étymologiquement, le terme « coparentalité » renvoie au partage des droits et des responsabilités des parents naturels, vis-à-vis de leur progéniture, lorsque ceux-ci se séparent ou divorcent. Mais la signification de la coparentalité, telle qu’on la comprend ici, témoigne surtout de la volonté d’élever un enfant avec deux parents qui ne vivent pas sous le même toit. Contrairement au cas de divorces ou de séparations, il s’agit d’un choix de personnes souhaitant éviter les obligations relatives à la vie en couple. Mais cette définition peut être affinée pour distinguer la coparentalité hétérosexuelle permettant de rassembler les vœux de deux célibataires, la coparentalité homosexuelle – plus connue sous le nom homoparentalité – offrant, aux gays et aux lesbiennes, la possibilité de fonder une famille, et la « copa » mixte, associant des hétérosexuels et des homosexuels.
Zoom sur la coparentalité hétérosexuelle
Définition et tendance. La « coparentalité hétérosexuelle » réunit deux personnes hétéros qui ne souhaitent pas vivre ensemble, mais veulent, pourtant, avoir un enfant ensemble. En d’autres termes, elles ne désirent pas partager une vie de couple mais ne souhaitent pas, pour autant, renoncer à fonder une famille. Or, si, à la création du site co-parents.fr, en 2008, les demandes homosexuelles de coparentalité représentaient 50 %, elles ont considérablement changé, pour concerner, aujourd’hui, à plus de 90 %, des personnes hétérosexuelles. Ces données témoignent d’un besoin grandissant et du développement d’un nouveau modèle familial, intégrant la coparentalité hétérosexuelle. Il s’agit d’une décision mûrement réfléchie où chaque individu échange et construit, pour savoir comment organiser sa vie autour de l’enfant à naître.
Si les intentions ne sont pas toutes clairement exprimées, il apparaît que les inscrites sont souvent des femmes qui approchent de la quarantaine et qui, faute d’avoir trouvé le compagnon idéal, pour concevoir de manière « traditionnelle », cherche activement un partenaire, avant que la nature (biologique) rende les perspectives encore plus compliquées. Il ne s’agit pas, ici, de personnes souhaitant faire un bébé toute seule, pour cela, elles feraient appel à un donneur de sperme. Elles veulent que le père soit présent, pour élever et offrir une stabilité familiale à leur enfant.
Même si elles sont minoritaires, il existe également des demandes masculines. Contrairement aux femmes, il n’existe pas de profil-type, ils ont des tranches d’âge et des motivations très variés.
Zoom sur la coparentalité homosexuelle
La coparentalité homosexuelle, autrement appelée « homoparentalité », concerne deux à quatre parents – gays et/ou lesbiens. Soit une mère lesbienne et un père gay, accompagnés de leurs conjoints respectifs. Au sein de l’association AGPL, ils seraient pour 40 % de femmes et 85 % d’hommes à avoir choisi la coparentalité, pour fonder une famille, une forme d’homoparentalité plus répandue que l’insémination artificielle avec donneur. Si l’on considère que la dépénalisation de l’homosexualité ne date que de 1982, le fait que 49 % des Français soient favorables à ce qu’un couple homosexuel adopte un enfant, selon un sondage Elle-Ipsos qui date déjà d’avril 2004, est plutôt positif. Encore que dans ce cadre-là, il ne s’agit pas d’adoption mais d’avoir un enfant naturel. Un débat qui impose autant de prudence que de nuances.
Les raisons qui motivent le recours à une homoparentalité sont évidentes : comme, en France, les couples homos n’ont pas la possibilité d’adopter un enfant, il s’agit de leur unique chance de concevoir une famille. Pour parfaitement cibler les attentes, les sites précisent des critères clés, tels que la situation géographique, l’âge, l’orientation sexuelle, voire le taux d’implication dans l’éducation. Sur ce dernier point, il faut savoir que tous les contributeurs ne veulent pas systématique une garde à 50 %. Bref, autant de détails qui permettent d’affiner les recherches… et faire aboutir le projet.
Zoom sur la coparentalité mixte
Comme son nom le laisse entendre, la coparentalité mixte réunit un hétérosexuel et un homosexuel qui ne souhaitent évidemment pas vivre ensemble, mais veulent avoir un enfant. Cette parentalité revient, en conséquence, à mettre à distance toute forme de sexualité dans le couple, encourageant davantage une relation amis / parents. Bref, des hommes et des femmes, à la recherche d’un coup de foudre amical.
Les raisons et les difficultés.la coparentalité mixte soulève d’autres inquiétudes qu’il faudra surmonter. Mais toute « copa » repose sur le respect et l’écoute des différents parents (surtout s’il s’agit de pluri parentalité, incluant 3 adultes au moins), tout en devant faire preuve continuellement d’adaptation et d’anticipation. Voilà pourquoi, d’une manière générale, le projet de coparentalité – hétérosexuelle, homosexuelle ou mixte – est toujours réfléchi en amont, afin de définir le mode de relations le plus adapté à la situation.
La législation en cours
Relative à l’autorité parentale, la loi n°2002-305 du 4 mars 2002 définit la coparentalité en précisant que chaque parent doit agir avec l’accord de l’autre, que ce soit pour les questions scolaires, médicales ou tout autre domaine. L’article 371-1 « L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant, pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. » (Source : Légifrance.gouv.fr)
Si juridiquement, aucun pays n’offrait à l’enfant la possibilité d’avoir plus de deux parents, certaines décisions de justice témoignent d’une avancée dans ce domaine, notamment aux Etats-Unis, où des jugements ont reconnu une parenté étendue à plus de deux parents. En France, l’article 377-1 du Code Civil souligne les contours d’une « délégation de l’autorité parentale » …
Qu’est-ce qu’une Co-parentalité?
Une Co-parentalité c’est la possibilité pour des futurs parents d’élever ensemble un ou plusieurs enfants. Traditionnellement la co-parentalité est assimilée à des parents qui se séparent ou divorcent, mais elle peut être aussi une option de parentalité pour les couples lesbiens, gays et les hétérosexuels qui ne sont pas en couple.
Je suis célibataire, la co-parentalité est-elle une bonne option?
Vous êtes célibataire et vous n’avez pas encore trouvé la bonne personne pour avoir un enfant ? Vous vous sentez prêt à mettre un enfant au monde. La co-parentalité est une bonne option si vous souhaitez devenir le père de l’enfant et participer à son éducation. Vous pouvez être impliqué dans la vie de l’enfant et pas seulement comme donneur de sperme. La co-parentalité est une décision importante et vous devez prendre le temps d’y réfléchir pour savoir si cette situation vous conviendra.
Serais-je juridiquement le père de l’enfant?
Si vous faites un don de sperme, vous n’aurez aucun droit sur l’enfant. Par contre dans le cadre d’une coparentalité, vous avez une responsabilité parentale, mais vous êtes aussi financièrement responsable.
Comment mettre en place une coparentalité avec un couple de lesbiennes?
Que le couple de lesbiennes soient mariés ou pacsées, le père biologique aura la responsabilité parentale. Un accord juridique ou privé peut être mis en place entre les co-parents afin de déterminer le type de garde entre les parents.
Une coparentalité avec un couple de lesbiennes mariées?
La loi Française reste sur un papa et une maman, donc si le couple de lesbienne est marié, le père de l’enfant reste le père, mais l’enfant sera dans le livret de famille de la maman et donc de sa compagne, qui pourra ensuite l’adopter.
Bonjour,
Notre fille vient de naitreen coparentalité. Je souhaitais savoir comment cela fonctionne pour la mutuelle et pour les allocations de la CAF. Les deux parents peuvent ils faire une demande séparée ? Un seul parent doit le faire ? L’enfant peut il être mis sur la mutuelle des deux parents? Je vous remercie pour votre aide.