Comment se préparer pour un traitement de PMA ?
Chaque année, de nombreux couples (homosexuels et hétérosexuels) et des personnes célibataires ont recours à la procréation médicalement assistée (PMA), également appelée assistance médicale à la procréation (AMP) pour concevoir un enfant. Bien qu’indolore, le traitement peut être long et fatiguant, tant physiquement que mentalement. FIV, insémination artificielle ou encore don de gamètes… Comment se préparer pour un traitement de PMA ?
Comment se préparer psychologiquement avant un traitement de PMA ?
Apprendre ou réaliser que l’on devra avoir recours à un traitement de fertilité peut être une décision douloureuse ou traumatisante pour certains futurs parents, notamment pour les femmes qui décident de faire une enfant seule ou les couples infertiles. Concevoir via une insémination artificielle, une FIV ou faire appel à un don d’ovocyte ou de sperme n’est pas un geste anodin.
Parlez-en le plus possible autour de vous, que ce soit à votre conjoint, votre famille ou à un spécialiste. Ne vous précipitez pas et prenez le temps d’accepter cette nouvelle qui peut être difficile à entendre. Il est important de se préparer psychologiquement avant de se lancer dans l’aventure, que ce soit pour les nombreux examens médicaux ou pour se préparer malheureusement dans certains cas à subir des échecs. Si décider d’avoir un enfant et de suivre un traitement de PMA est très prenant, il est pourtant essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur le seul désir d’enfant. Sortez en couple ou avec vos amis, découvrez de nouvelles activités… Bref, essayez de garder une vie active à côté de votre projet d’enfant.
Quel centre de fertilité choisir ?
En France, les traitements de PMA (FIV ou insémination artificielle) sont encadrés par les lois de bioéthique.
Seuls les couples mariés ou vivant ensemble depuis au moins deux ans et en âge de procréer ont le droit d’avoir recours à un traitement de fertilité dans un centre habilité. Il existe notamment une centaine de centres de PMA FIV en France.
Les femmes de 43 ans et plus ne peuvent avoir accès à l’AMP en France. Pour concevoir un enfant et bénéficier d’un traitement de PMA, beaucoup choisissent de faire une insémination ou une FIV en Espagne ou en Belgique.
Quel budget pour un traitement de PMA ?
Le budget d’un traitement de PMA peut être conséquent et en particulier si vous n’êtes pas éligible au remboursement d’AMP, notamment si vous êtes un couple homosexuel ou une personne célibataire. Une insémination artificielle coûte en moyenne 450 euros par tentative. Si vous êtes éligible, l’Assurance maladie prend en charge à 100% six tentatives au maximum et jusqu’au 42 ans révolus de la femme. Pour en bénéficier, il faut adresser à votre Caisse d’assurance maladie une demande d’exonération du ticket modérateur ainsi que la demande d’entente préalable signée par votre gynécologue. En ce qui concerne la fécondation in vitro, quatre tentatives sont prises en charge à 100% par la sécurité sociale, jusqu’au jour du 43e anniversaire de la femme. Il faut compter entre 3000 à 4000 euros par FIV en moyenne.
A cela s’ajoute les frais de transport et de logement si le centre de PMA se situe loin de chez vous, notamment si vous partez à l’étranger pour faire une FIV ou une insémination artificielle. Pensez aussi aux jours d’absence à votre travail si ceux-ci sont non payés.
Comment maximiser les chances de conception ?
Pour optimiser vos chances de grossesse, vous devrez au préalable effectuer de nombreux tests médicaux. Après un entretien et un examen clinique, il est demandé à la femme de surveiller sa période d’ovulation. Une bonne manière d’en connaître la date est de prendre sa température tous les matins pendant deux ou trois mois.
Une stimulation ovarienne, appelée aussi induction d’ovulation, est fréquemment prescrite et en particulier chez les femmes de plus de quarante ans. Comme son nom l’indique, cette technique sert à déclencher l’ovulation et à stimuler la production d’ovocytes à l’aide d’hormones. Le traitement hormonal provoque le développement de plusieurs follicules pour optimiser les chances de conception. Des échographies pour surveiller la croissance folliculaire et des prises de sang pour contrôler le dosage hormonal permettront de planifier l’insémination. Le traitement commence au premier jour du cycle (premier jour des règles).
Comment recueillir le sperme ?
Si vous utilisez du sperme frais lors de l’insémination, l’homme doit se rendre dans un laboratoire spécialisé et agréé par le ministère de la santé pour collecter le sperme, et cela le matin de l’intervention. Il est conseillé de respecter une période d’abstinence de 3 à 5 jours pour obtenir une meilleure qualité de sperme. L’échantillon est ensuite analysé et préparé pour l’insémination. Si vous faites appel à un donneur de sperme, sachez que le don de gamète est encadré par la loi. Celui-ci doit être anonyme, gratuit et réalisé dans un CECOS (centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain). A l’étranger, notamment au Royaume-Uni ou en Belgique, la loi et les pratiques sont différentes. Dans ces pays, les futurs parents peuvent choisir un donneur non anonyme. En ce qui concerne la femme, aucune préparation particulière n’est exigée avant l’intervention.
Que faire après l’insémination ?
Après avoir effectué l’insémination artificielle (qui est indolore et ne dure que quelques minutes), il sera demandé à la femme de rester en position allongée pendant environ 10 à 30 minutes. Elle pourra ensuite reprendre son rythme de vie habituel. Généralement, aucun traitement n’est nécessaire après l’intervention. L’arrivée des règles ou un test de grossesse à réaliser 15 à 18 jours suivant l’insémination permettront de savoir si la tentative est un succès ou non.
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