Le don de sperme via les CECOS

Un CECOS est un Centre d’Etude de Conservation des Œufs et du Sperme humains. Ces centres recueillent notamment les spermatozoïdes, dans le but de les conserver et de préserver la fertilité d’une personne, ou pour répondre aux demandes de PMA, Procréation Médicale Assistée. Encadrées par des lois bioéthiques, la conservation et / ou l’utilisation de ces gamètes sont gérées par des médecins qualifiés.

 

 

Qu’est-ce qu’un CECOS ?

Le CECOS est implanté dans un Centre Hospitalier Universitaire (CHU), par conséquent, il est constitué d’une équipe médicale, regroupant des médecins, des biologistes, des psychologues, des généticiens, etc. En son sein, il possède une plate-forme de cryobiologie spécialisée. En France, il existe 23 CECOS, répartis sur tout le territoire. Chaque CECOS travaille en étroite collaboration avec un centre de recherche et de traitement de l’infertilité, mais aussi avec des services de traitement des cancers.

A quoi sert-il ?

Grâce au CECOS, les couples ayant des problèmes de fertilité peuvent fonder une famille, en faisant appel à la procréation par don. Il s’agit d’un don de spermatozoïdes, d’ovocytes ou d’embryons. C’est le centre lui-même qui se charge de la gestion de ces dons. Autrement, des personnes souffrant d’une maladie grave, comme un cancer, et nécessitant un traitement pouvant présenter un risque pour la fertilité, peuvent faire appel au CECOS. Dans ce cas, les gamètes ou les embryons peuvent être congelés, afin d’optimiser les chances pour une PMA future. En plus de la réalisation, le CECOS joue un rôle essentiel dans l’accompagnement et le soutien des couples, ayant recours à une PMA avec don de sperme.

La France manque de donneurs de sperme

C’est un fait, le nombre de dons de sperme est orienté à la baisse. En 2012, on ne recensait que 358 personnes. Cette problématique engendre des délais d’attente de plus en plus longs pour les couples. En cause : la remise en question de l’anonymat.

Les CECOS s’inquiètent vivement du manque de dons, en France. Pourtant, ils fêtent cette année leurs 40 ans d’existence et les 50 000 Français (de moins de 40 ans) conçus, grâce à l’insémination artificielle. En 2012, les volontaires n’étaient plus que 358, alors qu’en 2009 ils étaient 545. Les temps d’attente pour les couples sont maintenant décuplés. Par exemple, l’hôpital Cochin, à Paris, demande jusqu’à 15 mois de patience. A Lyon, le CHU ne dénombre qu’une petite dizaine de don de sperme, pour environ 300 couples.

Les causes de cette baisse significative sont sociales. D’une part, les campagnes pour le don de sperme sont trop discrètes et ne circulent essentiellement que sur la toile. Elles seraient également trop irrégulières. D’autre part, les débats reprennent vivement à propos des lois de bioéthique, concernant, notamment, la question de l’anonymat des donneurs. Des associations réclament sa levée, consécutivement aux témoignages d’enfants nés du don et voulant connaître leur géniteur. Cette question inquiète les donneurs et les freine dans leur démarche. Autre constat plus grave, le mariage pour tous gênerait également une poignée de donneurs de sperme, même si la loi ne parle toujours pas du volet sur la procréation des couples homosexuels.

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