Les enfants nés de dons de sperme sont en bonne santé
Bonne nouvelle : les enfants conçus grâce à un don de sperme, et plus particulièrement par FIV, se portent bien. Leur santé et leur bien-être sont semblables à ceux observés dans l’ensemble de la population, selon une étude publiée dans la revue Reproductive BioMedicine Online.
Pour évaluer le développement psychosocial des enfants conçus à l’aide d’un don de sperme, les chercheurs de Murdoch Children’s Research Institute (Australie) ont étudié 224 enfants australiens âgés de 5 à 11 ans conçus par fécondation in vitro.
D’après Science Daily, cette étude est à ce jour la plus grande jamais réalisée sur le sujet et aussi la première à analyser les conséquences du don de sperme sur la santé des enfants.
Que celles et ceux qui envisagent d’utiliser un don de sperme pour avoir un enfant se rassurent. Les résultats démontrent que le don de sperme n’a pas d’incidence sur la santé mentale, psychologique et physique des enfants. En effet, leur santé est comparable à celle des enfants conçus de façon plus traditionnelle.
Pour parvenir à ces résultats, l’étude a utilisé une série de questionnaires avec des échelles validées pour mesurer leur santé mentale, psychologique, leurs besoins en matière de soins de santé et leur développement. Ces questionnaires ont été rempli par les mères de ces enfants.
La santé et le bien-être des mamans ont également été évalués à l’aide de questionnaires. Les résultats sont là aussi positifs et suggèrent même que leur bien-être mental et physique est meilleur qu’en population générale.
Par ailleurs, toujours selon cette étude, le type de structure familiale (parents hétéro, homo ou famille monoparentale) ne semble pas non plus avoir d’impact sur la santé et le bien-être de l’enfant.
Le recours à la PMA et au don de sperme en hausse
Pour résumer, la FIV est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) qui permet de féconder un ovule avec un spermatozoïde dans un laboratoire, donc en dehors du corps de la femme (la fécondation est « in vitro » = dans le verre).
Mise au point dans les années 1970, cette technique est relativement récente. Les études analysant les conséquences de la FIV sur la santé des enfants manquaient jusqu’alors.
Aujourd’hui, dans le monde (y compris en France), de plus en plus de couples et personnes célibataires ont recours au don de sperme pour avoir un enfant, que ce soit par insémination artificielle ou fécondation in vitro. Selon Libération, environ 350 000 enfants conçus par fécondation in vitro naissent chaque année dans le monde, ce qui correspond à 0,3 % des naissances (sur 130 millions de bébés).
En France, on estime qu’environ 1 couple sur 5-6 ne parvient pas à concevoir après un an d’essais bébé sans contraception. En outre, environ un couple sur dix a recours à un traitement de fertilité (FIV ou autre). Selon l’Agence de biomédecine, 25 208 enfants sont nés grâce à la PMA en 2014, ce qui correspond à 3% des naissances.
Si d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats enthousiasmants, on peut penser que cette découverte va rassurer un bon nombre de parents, de futurs parents qui envisagent d’utiliser un don de sperme mais aussi les enfants issus de dons.
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