Le post-partum

Jeune femme déprimée. Jeune mère fatiguée

Coup de projecteur sur cette période si particulière pour la mère : le post-partum. Ces premiers jours après l’arrivée de bébé sont à la fois bouleversants, effrayants, magnifiques et éreintants ! Sans tabou ni culpabilité, on parle ici de la dépression périnatale, du baby blues, des transformations du corps et tout simplement d’être mère et de ce que cela peut impliquer.

Tout savoir sur le post-partum

Signification, durée, suivi, on vous dit tout sur le post-partum !

Qu’est-ce que le post-partum ?

Médicalement, le post-partum est la période qui s’étend de la sortie de la maternité jusqu’au retour de couche, c’est-à-dire les premières règles depuis la fin de la grossesse. Le retour de couche est décalé si la mère est allaitante.
Le terme post-partum tire ses origines du latin « post » signifiant après et « partum » signifiant mise bas. On pourrait littéralement le traduire par « après l’accouchement ». On parle aussi de post-accouchement. D’ailleurs, dans plusieurs cultures à travers le monde, cette période qui suit l’accouchement et la grossesse est ritualisée et assez codifiée. En Chine, par exemple, on parle du « mois d’or ».

Quelle est la durée du post-partum ?

La durée du post-partum est très variable. Certains parlent de 4e trimestre de grossesse. D’autres encore avancent « 9 mois pour faire, 9 mois pour défaire ». Certains encore parlent des « 40 jours ». Bref, vous l’aurez compris, le post-partum, c’est la période de retour à la maison après l’accouchement. Une période où l’on fait connaissance avec l’enfant. Une phase de découverte qui est souvent complexe à mettre en route.

Dans les faits comment est-on suivi pendant le post-partum ?

Vous venez d’accoucher. Votre bébé est en bonne santé et vous aussi. La période du post-partum peut alors commencer. Dans les faits, si beaucoup de choses sont mises en place pour l’accouchement, peu d’informations sont données sur l’après.
Une sage-femme libérale peut tenir un rôle important de soutien médical et psychologique. Elle rend visite, assure votre suivi tout en donnant de précieux conseils pour la prise en charge du nourrisson (allaitement, routine, biberon, rythme de sommeil, etc.) Pour tout le reste, il faudra vous informer par divers moyens : livres, blogs, associations, rencontres entre mères, etc.

Le post-partum, un temps de repos pour votre corps

Votre corps a vécu un bouleversement majeur. L’effort demandé était unique. Il est normal qu’il mette un certain temps à s’en remettre. Choyez-le et soyez très patiente. Les mois de grossesse l’ont profondément modifié. L’accouchement l’a profondément fatigué. Certaines interventions ont pu potentiellement être effectuées pour sortir le nouveau-né. Tout est relâché, meurtri ou douloureux. Déchirures, incisions, sutures, il faut du temps pour retrouver son corps d’avant. Une fois cicatrisé, vous pourrez, avec l’accord de votre médecin, pourquoi pas, recommencer ou commencer un sport doux pour retrouver tonicité, tonus et vitalité (yoga postnatal, natation ou Pilates postnatal). Mais avant cela, il faudra beaucoup de patience. Votre corps a donné la vie. Lochies (saignements après accouchement), fuites urinaires, constipation ou encore hémorroïdes sont courantes en post-partum. Sans oublier les tranchées post accouchement. Il s’agit de contractions qui suivent l’accouchement permettant à l’utérus de reprendre sa taille normale.

Le post-partum est donc une période difficile autant physiquement que psychologiquement.

Être mère : nouvelles habitudes, nouveaux défis et gros bouleversement !

Un séisme dans sa vie

Dans sa vie personnelle, intime, familiale, l’arrivée d’un petit être change profondément toute votre vie. Et même si vous avez eu neuf mois pour vous faire à l’idée, ce n’est pas toujours évident de l’accepter, de le gérer, de l’encaisser. Le sentiment de se faire dépasser par les évènements est tout à fait normal. Le post-partum renvoie aussi à ce moment de changement profond. Vous faites connaissance avec votre enfant, vous prenez vos marques, vos habitudes, vous apprenez à vivre avec lui, à lui faire une place chez vous et dans votre vie. Soudain, vous n’avez plus à penser qu’à vous. Cela peut-être très déroutant au début.

Si vous avez choisi l’allaitement, c’est toute une logistique à mettre en place. Si vous avez déjà des petits en bas âge à la maison, c’est d’autant plus d’énergie à dépenser pour n’oublier personne. Si vous avez dû subir une césarienne, c’est une cicatrice à supporter. Si vous avez connu un accouchement par voie basse, c’est peut-être les points de l’épisiotomie (déchirure périnéale) à gérer. Ajoutez à cela les hormones, évidemment, qui fluctuent énormément dans cette période de profond désordre et vous obtenez des réactions étonnantes et des émotions fortes !
Le post-partum, c’est les montagnes russes de sensations, de sentiments et d’émotions extrêmes ! Apprenez à les accepter, à les assumer pleinement sans honte ni culpabilité. Il est normal d’avoir la larme facile, un seuil de tolérance et de patience bas. Fatigue, appréhension, stress, irritabilité, vous devez relativiser ces moments de doutes et d’angoisse.

Le baby-blues

Traversé par de très nombreuses jeunes mamans, le fameux baby blues ne doit pas être tabou ! Il est complètement normal d’être chamboulée et profondément perdue après un événement tel qu’un accouchement. Qui ne le serait pas ? Une fois de retour à la maison, vous vous retrouvez seule face à votre bébé. Fatigue physique et fatigue psychologique s’accumulent alors. Un état de déprime peut alors apparaître. Fluctuations hormonales, sentiment de ne pas être à la hauteur, se sentir démunie face à une tâche insurmontable, voilà quelques signes du baby blues. Vous êtes irritée ou en pleurs en quelques secondes sans trop savoir pourquoi. Cet état ne dure habituellement qu’une quinzaine de jours, le temps que vous preniez vos nouvelles habitudes.

La dépression post-partum

Au-delà de 15 jours, si le baby blues ne disparaît pas, la jeune mère peut alors connaître une phase de dépression plus longue, plus complexe. Il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi, à votre médecin ou votre sage-femme. Ces derniers pourront, dans un premier temps, vous déculpabiliser et vous conseiller un psychologue spécialisé ou encore des associations centrée sur cette question. Il n’est pas inné de devenir, de se sentir et d’être une mère épanouie. Cela peut prendre un certain temps. Et demander de l’aide n’est en rien une honte.

Bien s’entourer

Le partenaire est évidemment d’une aide précieuse, mais nous voulons ici insister sur l’importance de l’entourage général, amis et famille, ainsi que des professionnels de santé. Une bonne équipe doit pouvoir vous soutenir. Vous pouvez compter sur elle en cas de fatigue, de doutes ou autres. C’est important de savoir que vous n’êtes pas seule dans cette grande aventure qu’est la maternité.
S’octroyer des moments pour soi (ils sont rares pendant le post-partum) est aussi essentiel. On se force à souffler et à déléguer. Vous ne serez pas une mauvaise mère pour autant ! La rééducation du périnée ou rééducation périnéale auprès de votre sage-femme peut-être un bon moment pour vous poser, mais aussi parler. La rééducation abdominale peut aussi se réaliser à ce moment-là. Libérer la parole est très important. Vous devez pouvoir parler sans problème et en toute confiance à un professionnel de santé compétent qui aura une oreille attentive lors de cette période si particulière.

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