Désir de parentalité : avoir un enfant ou pas, le choix d’une vie

Jeune couple qui discute

Agrandir la famille ou profiter pleinement seul ou en couple ? Envie de perpétuer le nom de famille ou au contraire de limiter la surpopulation ? Le désir d’enfant, le désir de parentalité est une vaste question pour les jeunes actifs.

Depuis que la contraception permet de choisir, de très nombreuses personnes en âge de procréer s’interrogent sur le sens de leur vie, l’importance d’enfanter et la place d’un enfant dans la vie. Aujourd’hui, notamment, grâce aux réseaux sociaux, histoires et témoignages divers apportent un nouveau coup de projecteur sur le désir de maternité et tous ses à-côtés.

Instinct parental, charge mentale, amour inconditionnel, on aborde aujourd’hui et ensemble la vaste question du désir ou non d’avoir un enfant.

Une maternité rêvée, idéalisée, qui va de soi… ou pas

Difficile d’écorner l’image parfaite de la maternité idéale ou encore de certaines idées reçues et traditionnelles comme : « la femme n’est pleinement épanouie qu’une fois mère » ou encore : « une famille n’est pas une vraie famille sans enfant ! »

Les mentalités ont heureusement évolué. Les paroles se libèrent. La maternité n’est plus un long fleuve tranquille. Beaucoup de femmes exposent à la lumière du jour la charge mentale, mais aussi l’immense fatigue ou l’isolement ressenti. Être mère et ressentir un amour inconditionnel n’est pas naturel pour toutes. Ce n’est plus tabou ou du moins, cela l’est moins, de dire haut et fort que l’instinct maternel ne s’est pas développé. Cela ne signifie pas que la mère n’aime pas son enfant pour autant. Depuis la parution du livre « Le regret d’être mère » de la sociologue Orna Donath (2015), de plus en plus de mères osent parler et exprimer leur ressenti : oui, elles aiment leur enfant mais si c’était à refaire, elles choisiraient de ne pas se lancer dans l’aventure bébé.

Il faut déculpabiliser les parents. Mère comme père. Tout est loin d’être parfait, naturel. Être parent, c’est avant tout le devenir, c’est tâtonner, essayer encore et encore. C’est faire de son mieux en sachant très bien que l’on fera des erreurs. Le plus important est de donner les meilleures conditions de vie à son enfant, de pouvoir l’accompagner, le guider, l’aider et lui donner toutes les clés pour qu’il devienne une personne équilibrée et un adulte épanoui.

Une libération de la parole

Les témoignages se multiplient. Sur les plateaux TV, sur les réseaux sociaux, mais aussi sur des blogs ou dans des livres, les personnes ne désirant pas d’enfant assument leur choix haut et fort. Avec la libération de la femme, mais aussi la reconnaissance par la société d’autres modèles de familles (autre que le modèle hétéro normé classique), les personnes osent partager leurs points de vue.

Il n’est plus rare de voir à la TV une femme raconter son histoire et son souhait de se faire stériliser définitivement, par exemple. Nous rappelons d’ailleurs que la loi de 2001 autorise toutes les femmes de plus de 18 ans à recourir à la stérilisation à visée contraceptive après un délai de réflexion de 4 mois.

Diverses raisons de ne pas avoir d’enfant

Plusieurs raisons amènent certaines personnes à faire le choix d’une vie sans enfant :

  • par convictions personnelles profondes,
  • pour raisons de santé,
  • afin de profiter de sa vie pleinement et sans compromis,
  • pour prioriser avant tout sa carrière,
  • par convictions écologiques,
  • pour des raisons financières.

Aussi, des études longues (ce qui est beaucoup plus le cas aujourd’hui qu’il y a 30 ans), retardent l’entrée dans la vie active. De nombreuses personnes arrivent sur le marché du travail tard, n’ont pas forcément une vie sentimentale stable et solide, ni un cadre sûr pour élever un enfant. On priorise alors souvent le bien-être, l’épanouissement personnel à la formation d’une famille traditionnelle.

Se poser les bonnes questions

Il faut d’abord se poser les bonnes questions. Faire mûrir l’idée, se donner du temps et ne pas se précipiter. Faire un enfant est un choix réfléchi. Cela changera votre vie à tout jamais.

En tant que mammifère, l’instinct de reproduction nous anime. Pour autant, les mentalités ont évolué, la société aussi. Quand on a des enfants, on a des enfants plus tard. On en a moins aussi. Bref, on appréhende la famille et la conception d’une tout autre manière qu’il y a 100 ans.

Le désir de maternité, d’avoir un bébé et d’agrandir la famille est naturel pour beaucoup. Pour d’autres, la question soulève doutes et incertitudes. Le désir ou non d’enfant mène toujours à une profonde réflexion sur sa vie, ce que l’on souhaite vraiment. Inévitablement, on se projette, cela nécessite de la maturité et une certaine responsabilité.

En couple hétérosexuel, homosexuel, en solo ou en co-parentalité ?

Seul, à deux ou à plusieurs, faire un enfant est aujourd’hui possible de nombreuses manières. Et s’il est plus facile de se projeter à deux pour avoir un enfant (ressources financières plus importantes, base matérielle), il est tout à fait possible d’appréhender une maternité seule, d’adopter seul ou de constituer une famille co-parentale.
Plusieurs possibilités et cas de figure existent aujourd’hui.

Hésiter à avoir un bébé quand on est seul est assez compréhensible. C’est assez angoissant de se projeter seul. Pour autant, ce n’est ni fou ni impossible, de nombreux parents seuls élèvent leur enfant, par choix ou non. C’est sûrement plus difficile, mais possible ! Il suffit d’être très organisé, d’être bien entouré et soutenu.
D’autres font le choix de construire une famille particulière, seul, aidé d’un ami ou d’un proche, cela s’appelle la co-parentalité.

Est-on un jour prêt à avoir un enfant ?

La fameuse question qui taraude de nombreuses personnes. Alors que pour l’homme, rien ne presse, c’est plus compliqué pour la femme avec sa fameuse horloge biologique. La femme sera alors naturellement plus prête à se lancer. Elles sont pressées par leur corps. Pour autant, nombreuses restent indécises. Certaines ne ressentent pas un besoin profond d’avoir un bébé.

D’autres, célibataires, hésitent naturellement à se lancer dans une aventure de maman solo.
Aujourd’hui grâce à plusieurs procédés, la femme célibataire ou sans partenaire masculin peut devenir mère.
D’autres, encore, se sentent très épanouies en couple et à deux. Alors, pourquoi tout chambouler ? Bref la fécondité et la fertilité de la femme diminuent après 35 ans. C’est un facteur qui pousse souvent les femmes à se lancer. Pour autant, être mère n’est évidemment pas toujours un épanouissement personnel ni un accomplissement pour la femme !
D’autres, en revanche, ressentiront depuis toujours une certitude en elles : un désir profond d’engendrer. Former un cocon, agrandir la famille, transmettre certaines valeur, éduquer. C’est un véritable objectif de vie.

Être prêt ou ne pas être prêt est une question que l’on doit poser aussi à son couple. Sommes-nous prêts ensemble ? Notre couple est-il assez stable et solide ? Sommes nous en phase, sur la même longueur d’onde ? Le choix, quel qu’il soit, doit être commun. Le couple doit être une vraie équipe qui se réconforte, se rassure et se soutient durant la grossesse, l’accouchement, le post-partum, l’allaitement, et tous les autres moments éprouvants. Patience, compréhension, organisation et échanges sont nécessaires. Il est indispensable de s’organiser, de se parler, d’être une vraie équipe soudée pour gérer bébé et tous les aléas.

Se sentir capable d’élever un enfant

Pour de nombreuses personnes, il est difficile d’envisager une grossesse ou une adoption, car pour de multiples raisons, ils ne se sentent pas légitimes d’être parents. En devenant parent, des responsabilités toutes nouvelles viendront bousculer votre quotidien. Devenir maman ou devenir papa signifie beaucoup. Vous ne pensez plus à vous en premier. Le centre de votre vie est occupé par un petit être qui demandera beaucoup de temps et d’énergie. C’est assez mature de reconnaître que l’on n’a pas les armes pour devenir de bons parents.

Avoir un enfant dans quel monde ?

De plus en plus de personnes confient leur éco-anxiété. Le dérèglement climatique, le manque de ressources, la disparition des espèces, la pollution inquiètent et angoissent. Dans quel monde ferons nous grandir nos enfants ? Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? Ce sont des questions légitimes et responsables. Certaines denrées, l’accès à l’eau, certains acquis que nous avons aujourd’hui ne sont pas garantis pour les générations futures. Peut-on consciemment faire des enfants sans penser à demain ?

Choisir d’être parent, un choix foncièrement personnel

Choisir d’être parent est une aventure, une aventure qui changera toute votre vie. Choisir de ne pas être parent est aussi un grand choix de vie. Dans les deux cas, c’est un choix profondément personnel qui ne doit être influencé par personne, ni votre partenaire, ni votre famille, ni la société.

Pression sociale, remarques de l’entourage pesantes, crainte de la solitude, peur du regard et du jugement des autres, égoïsme quand il est question de maternité et de parentalité, sentiments et avis s’entremêlent.

Grâce à la contraception, les femmes ont pu entièrement prendre le contrôle de leur corps. Elles ont pu enfin choisir quand devenir mère. Devenir parent est alors devenu une démarche réfléchie, consciente et programmée. Dans ce sens, le féminisme a permis aussi de décomplexer, de déculpabiliser les femmes. Aujourd’hui le but ultime d’une femme dans la société n’est pas seulement de faire des enfants comme c’était le cas il y a encore quelques décennies.
La femme a pleinement le pouvoir sur son corps. Elle peut combatte son infertilité avec diverses technique médicales aujourd’hui courantes, (FIV ou PMA). Nous avons tous le choix !

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